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NOROÎT DANS L’HIPPOCAMPE

Phase II

Lieu de mémoire exploré : Église St-Dominique, Québec

Projections sur l'architecture de l'église

2011

 

Diffusée par Avatar à l'église St-Dominique à Québec.

 

PRÉMISSE

« C’est avec du temps qu’on invente un lieu… En cela, l’artiste qui invente un lieu – c’est-à-dire, étymologiquement, qui vient dans un lieu, entre dans son intimité par une espèce de corps-à-corps – en même temps déplace toute idée que nous nous en faisons juste avant. »1  Pour la création d’une œuvre, je me dois de vivre ce lieu, de l’expérimenter pendant une certaine durée afin de l’habiter. La mise en place d’une œuvre dans un lieu vient changer les perceptions que nous avons de ce même lieu. Le fait de créer une œuvre pour un lieu précis renouvelle cet espace, réécrit ce lieu, offre une nouvelle lecture de ce lieu. Bien entendu, dans ce cas, l’œuvre ne peut pas exister sans son lieu.

Notre mémoire se métamorphose au fil du temps. Nos souvenirs deviennent des séquences floues qui s’estompent peu à peu. Je souhaite travailler l’œuvre « Noroît dans l'hippocampe » sur le principe de la volatilité de notre mémoire, qui se décompose en ne nous laissant que d’infimes parties d’images et de sons en mutation. La mémoire peut être prolongée par divers procédés tels que la photographie, l’enregistrement audio et la vidéo. Toutefois, elle n’en reste pas moins effritable et fragmentaire. Par le biais de l’extension photographique et de l’installation médiatique, je souhaite créer un champ de souvenirs.

 

NOROIT DANS L’HIPPOCAMPE – PHASE II

Pourquoi vous sentez-vous Québécois? La famille, le climat, les cours d’eau, le territoire, la nourriture, la religion et ses mœurs… pour la réalisation de l’œuvre vidéographique Noroît dans l’hippocampe, j’ai voulu porter un regard particulier sur le Québec en tant que lieu porteur de mémoire et constituant d’importants repères culturels.

 

Noroît dans l’hippocampe est une métaphore de la mémoire visuelle et sonore québécoise. Diffusée dans un espace qui a marqué l’identité de la province, soit une église, cette œuvre propose une autre manière de voir l’histoire et l’identité des Québécois versus l’église catholique. Avec cette œuvre, je recontextualise plusieurs documents originaux ou tirés d’archives retravaillés. Projections d’images sur l’architecture cléricale et bande sonore triturée d’archives et de sons appartenant à la culture mettent en perspective des expériences populaires et vivent avec le lieu. Ces projections, imageant régulièrement des visages, des groupes, des mariages, appuient l’absence, comme des reliques de l’histoire d’une église qui fût bondée, il y a bon nombre d’années, et qui est maintenant vide. La présence du lieu est mise en évidence et l’œuvre parle d’un théâtre déchu. Les sièges paraissent extrêmement vacants, comme un abandon, un dépeuplement. L’architecture maintenant rendue jacente, sa grandeur est imposante, sa sonorité est spectaculaire.

 

Ces images et ces sons tracent en quelque sorte les contours de l'identité Québécoise influencée par l’église. À la fois poétique et politique, cette œuvre vous transporte dans le temps, mais ce temps n’est-t-il pas en partie encore actuel?

 

L'artiste remercie le Conseil des Arts du Canada et le programme Première Ovation de la Ville de Québec pour l'aide financière accordée, l'Association Avatar et les Productions Recto-Verso pour l'aide technique en résidence, Antonio de Braga et Francis Labissonière de l'Œil de Poisson pour leur soutien technique, les Archives de la Ville de Québec, de la Ville de Montréal et de la Ville de Rouyn-Noranda pour leur dévouement. 1

 

1 - Didi-Huberman, Georges. Une exposition conçue par G. Didi-Huberman in Fables du lieu. France : Le Frenoy, 2001. Imprimé.

 

NOROÎT DANS L’HIPPOCAMPE

Phase I

Lieu de mémoire exploré : Église St-Dominique, Québec

Projections sur éoliennes grandeur humaine

2011

 

Diffusée par Avatar à l'église St-Dominique à Québec.

 

Noroît dans l’hippocampe est une métaphore de la mémoire visuelle et sonore québécoise. Diffusée dans un espace qui a marqué l’identité de la province, soit l’église, cette oeuvre propose une autre manière de voir l’histoire des Québécois, leur identité. Avec cette oeuvre, l’artiste recontextualise plusieurs documents originaux ou tirés d’archives retravaillés. Des projections d’images sur des pales d’éoliennes en mouvement et des sons triturés mettent en perspective des expériences populaires qui ont marquées l’identité. Ces images tracent en quelque sorte les contours de l'identité Québécoise. À la fois poétique et critique, cette œuvre vous transportera dans le temps, mais ce temps n’est-t-il pas en partie encore actuel?


L'artiste remercie le Conseil des Arts du Canada et le programme Première Ovation de la Ville de Québec pour l'aide financière accordée, l'Association Avatar et les Productions Recto-Verso pour l'aide technique en résidence, Antonio de Braga et Francis Labissonière de l'OEil de Poisson pour leur soutien technique, les Archives de la Ville de Québec, de la Ville de Montréal et de la Ville de Rouyn-Noranda pour leur dévouement.

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